Blogue créé dans le cadre du cours Communication et changements technologiques (COM-6032) de l'Université Laval.

dimanche 7 mars 2010

«Avatarement» non-initié.

L’univers virtuel créé de façon artificielle et qui accueille une communauté d’individus qui interagissent et vivent socialement, sous forme d’icônes appelées «avatars», ne m’a jamais attiré. Je n’ai jamais osé m’inscrire et prendre part à ces relations sociales en me créant une représentation virtuelle et idéalisée de mon moi personnel. Je n’ai jamais voulu m’aventurer et devenir un joueur à la recherche de gloire, de conquêtes et de compréhension de ma personne. L’écho du déchiffrage des mondes virtuels ne s’est pas encore rendu à mon oreille et n’a pu titiller ma curiosité.


Avant les lectures de la semaine, je ne connaissais pas l’existence de l’espace créé par Second Life. L’avatar était pour moi questionnement. J’ai pris connaissance et conscience de ce terme et de ce phénomène, dans une autre perspective, avec le film de James Cameron portant le même nom. Pour moi, les représentations que l’internaute se fait de lui-même dans un univers virtuel donné ne portaient pas de nom. Mon manque de culture face à ce sujet, jusqu’à présent, ne me dérangeait pas du tout.

Le pseudo que j’utilise pour le chat ou encore sur mon blogue représente exactement qui je suis puisque c’est mon prénom. Les sites de rencontres virtuelles m’éteignent au plus haut point. Je n’ai pas ce besoin intrinsèque de posséder un avatar à mon image qui me «[permet] d’exister dans [un] nouvel environnement où [je n’ai] pas de corps, mais aussi [de m’en] protéger, de façon plus ou moins accentuée selon l’hostilité de l’endroit où [je me] trouve. (Feitz, 2007)


«Je suis, donc j’existe!» J’ai une identité propre, j’existe et je construis ma place dans ce monde réel qu’est le mien (et le vôtre). Je n’ai aucunement besoin d’un avatar pour me le rappeler ou pour me donner ce «je-ne-sais-quoi». Je suis une entité dans la communauté québécoise, dans la solidarité nationale canadienne. Je n’ai pas besoin de me retrouver ailleurs dans un regroupement virtuel pour communiquer, transformer, créer ou exister.


Est-ce que nos «émotions se dévoile[nt] grâce à une nouvelle place faite au corps? [Devient-il] malléable, capable de ressentir les émotions à distance, de se sentir virtuellement, de s’imaginer [des] adversaires?» (Balbo, 2003) «[Y a-t-il] une sorte de fusion mentale qui s'opère? Les gens se reconnaissent dans l'avatar et emportent une part de l'avatar avec eux», explique Jesse Fox. «Cela crée un lien instantané qui s'enracine dans l'inconscient». Le fait de se voir crée-t-il une invitation ou une incitation au meilleur, à des actions préférables à d’autres? Cela restera inconnu pour moi puisque, même après tout ce que j’ai lu et entendu sur les mondes virtuels, je ne sens pas l’envie de me lancer dans cette aventure. Je préfère, et de loin, rester les deux pieds sur terre!


Agence France-Presse, 2010. «Créer son avatar... et le prendre en exemple» In Site de technaute.cyberpresse.ca. 26 février 2010. En ligne. URL : http://technaute.cyberpresse.ca/nouvelles/internet/201002/26/01-4255730-creer-son-avatar-et-le-prendre-en-exemple.php. Consultée le 28 février 2010.


Balbo, Sophie. 2003. « Les communautés de jeux en réseau ou la reconnaissance des émotions: vers un nouveau type de rapport au corps ». in Roustan, Mélanie (Sous la dir.). La pratique du jeu vidéo : Réalité ou virtualité. Paris : L’Harmattan, pp. 83-93.


Feitz, Anne. 2007. « Salut à toi l’avatar ». in Enjeux - Les Échos, hors série n° 3, décembre. [En ligne]. URL: http://www.lesechos.fr/enjeuxlesechosvirtuel/pdf/hors-serie/hs03.pdf . Consulté le 28 février 2010 .

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