Blogue créé dans le cadre du cours Communication et changements technologiques (COM-6032) de l'Université Laval.

vendredi 26 mars 2010

Une facture choc électrique...

Plusieurs citoyens du territoire québécois ont déjà reçu au moins une fois une facture d’Hydro-Québec au montant mensuel à débourser exorbitant. Les récentes victimes: les quelques 120 000 abonnés au mode de versement égaux. Les mauvaises surprises que la Société d’État réservé à ses utilisateurs ne datent pas d’hier. La vidéo suivante en montre un bon exemple explosif :



Visiblement les systèmes de facturation d’Hydro-Québec connaissent des ratés. «L'objectif du mode de versements égaux (MVE) n'a pas été atteint. Mis en place pour stabiliser les paiements des consommateurs, c'est tout le contraire qui se produit.» (Therrien, 2009) L’informatique est mise en cause, et ses erreurs sont facturés aux abonnés. Il en coûte 20 à 60% plus cher et les clients mécontents se comptent par milliers. Outre ces erreurs de facturation, on parle également de coûts d’exploitation explosifs, de relevés de comptes qui n’arrivent pas à destination, d’historiques qui disparaissent…

Malgré tous ces problèmes, «la direction se refuse à dire qu’elle a commis une erreur[, et qu’elle a] acheté un citron.» (Argent, 2010) Elle se contente de citer son site Internet où «on peut lire que le MVE est la meilleure façon de gérer le paiement des factures d'électricité.» (Therrien, 2009)

Plus de 160 000 plaintes ont été reçues par Hydro-Québec. Certains auront pour réflexe de différer leur plainte à l'Office de la protection du consommateur. Encore là, ils se buteront à une absence de réponse et de soutien : Hydro-Québec n'est pas soumise aux règles de l'OPC. Sans explication, il est en bon droit de dire que les recours sont quasi inexistants. Certains détracteurs pencheront pour la procédure devant la Régie de l’Énergie du Québec (REQ), mais c’est beaucoup trop long et bureaucratique : entente initiale avec Hydro-Québec à tenter, en cas d’échec soumettre une plainte à la REQ qui décidera si elle est recevable, et dans ce cas tiendra une audience afin de résoudre le conflit.

Ouff!!! Je comprends maintenant pourquoi des gens se tournent vers la caméra pour faire passer leur message, dénoncer l’injuste foutaise et essayer de changer le monde, ou du moins les manières de faire des grosses entreprises.


Afin de terminer mes interventions au babillard du cours, laissons-nous dans la joie et l’allégresse avec un petit moment comique et d’extase qui aborde un autre dossier chaud d’Hydro-Québec, le projet hydroélectrique sur la rivière de la Romaine.




Argent, 19 mars 2010. «Facturation: Hydro a-t-elle acheté un citron ?» In Site de Canoe.ca. En ligne. URL : http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2010/03/20100319-150531.html. Consultée le 26 mars 2010.


Therrien, Yves, 20 juillet 2009. «Une facture plus salée pour plusieurs abonnés d'Hydro-Québec» In site de Cyberpresse.ca. En ligne. URL : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/affaires/consommation/200907/20/01-885732-une-facture-plus-salee-pour-plusieurs-abonnes-dhydro-quebec.php. Consultée le 26 mars 2010.

lundi 15 mars 2010

Crise de confiance : exprimez-vous!

Citoyens du «free world», les individus vivent une crise de confiance envers nos technologies de l’information. Ils peuvent aujourd’hui s’exprimer librement, sur la plate-forme de leur choix, afin de s’engager socialement et de «vomir» leurs réflexions et leurs frustrations pour le «bénéfice» du réseau. Ces messages ne deviendront-ils pas le salut à un changement de comportements dans la sphère sociale? Du mois, ils «démontre[nt] que le citoyen n'est pas aussi inerte qu'on peut le croire.» (Bélanger, 2003)

Je dois dire que plus je vieillis, plus je prends conscience et connaissance du monde dans lequel je vis. Je véhicule même une méfiance générale en beaucoup de choses qui m’entoure. À l’heure technologique, je suis en mesure de saisir l’instant présent et de me permettre de le critiquer de façon structurée ou désengagée en m’appuyant sur les ressources qui me sont offertes. J’évolue, moi-même, dans ce cadre où l’expression est directe et devenue une nécessité démocratique absolue.

À l’automne 2009, lorsque la ministre de la Justice, Mme Kathleen Weil a annoncé que «le Québec [était] devenu […] la première province à se doter d'une politique contre l'homophobie,» (Radio-Canada.ca, 2009) j’aurais voulu faire pause, prendre une photo des différents visages autour de moi et de noter les commentaires suscités par cette relance du débat sur l’homosexualité. Cette journée-là, j’étais avec mes collègues juristes, qui se sont vite transformés en journalistes et en critiques de l’actualité commentant, dans tous les sens, l’implication de cette nouvelle politique progressiste. Le débat constaté s’est transporté sur la page du site de Radio-Canada qui traite de cette nouvelle. Encore là, on peut suivre et lire les commentaires de tous les genres que les individus engagés partagent en ligne. Pas moins de 196 commentaires ont été inscrits dans la place laissée à cet effet, le dernier datant du 26 janvier 2010. Ces répondants s’ouvrent à la question frontale, mais implicite, que ce médium offre sur la place publique. Radio-Canada permet, d’une certaine façon, que les citoyens débattent des questions ou enjeux publics qu’ils estiment fondés ou non, et, par le fait même, combattent un sentiment de frustration.

Le seul fait de se plaindre sur le Web établit-il une redéfinition de la relation entre les citoyens internautes et le pouvoir? On peut dire que c’est la démocratie à son meilleur. Le journalisme citoyen donne «la parole au peuple». (Codère, 2009) Ce journalisme fait appel aux plus motivés qui ont assez d’ambition, de temps et de verve pour s’y consacrer. La plupart de ces disciples occupent déjà un autre emploi et ceux qui travaillent sur la Toile n’ont pas le temps de réellement se prononcer ou d’émettre une opinion. Pour reprendre les termes de Jean-François Codère, ceux qui traitent d’un sujet «nuisent à leur objectivité: parce qu'ils détestent telle ou telle entreprise, parce qu'ils s'opposent à tel ou tel politicien, parce que leur beau-frère a une entreprise dans ce domaine-là, etc.» (2009) Ils envahissent la Toile, parfois pour rien, sans créer de nouvelle puisqu’il y a absence d’objectivité. Ces envahisseurs servent-ils une cause? J’attends toujours une réponse…




Bélanger, Pierre C. dans Michel Dumais, 2003. «Technologie: À propos du journalisme citoyen» In Site Le Devoir. 11 août. En Ligne. URL : http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/33661/technologie-a-propos-du-journalisme-citoyen. Consultée le 8 mars 2010.

Codère, Jean-François, 2009. « Blogues, journalisme citoyen et communisme». In Site de Rue Fronctenac. 20 mai. En ligne. URL : http://ruefrontenac.com/jfcodere/5571-jean-francois-codere-blogue. Consultée le 8 mars 2010.

Radio-Canada.ca, à jour le 12 décembre 2009. «Politique contre l'homophobie». En ligne. URL : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2009/12/11/002-quebec-homophobie.shtml. Consultée le 8 mars 2010.

dimanche 7 mars 2010

«Avatarement» non-initié.

L’univers virtuel créé de façon artificielle et qui accueille une communauté d’individus qui interagissent et vivent socialement, sous forme d’icônes appelées «avatars», ne m’a jamais attiré. Je n’ai jamais osé m’inscrire et prendre part à ces relations sociales en me créant une représentation virtuelle et idéalisée de mon moi personnel. Je n’ai jamais voulu m’aventurer et devenir un joueur à la recherche de gloire, de conquêtes et de compréhension de ma personne. L’écho du déchiffrage des mondes virtuels ne s’est pas encore rendu à mon oreille et n’a pu titiller ma curiosité.


Avant les lectures de la semaine, je ne connaissais pas l’existence de l’espace créé par Second Life. L’avatar était pour moi questionnement. J’ai pris connaissance et conscience de ce terme et de ce phénomène, dans une autre perspective, avec le film de James Cameron portant le même nom. Pour moi, les représentations que l’internaute se fait de lui-même dans un univers virtuel donné ne portaient pas de nom. Mon manque de culture face à ce sujet, jusqu’à présent, ne me dérangeait pas du tout.

Le pseudo que j’utilise pour le chat ou encore sur mon blogue représente exactement qui je suis puisque c’est mon prénom. Les sites de rencontres virtuelles m’éteignent au plus haut point. Je n’ai pas ce besoin intrinsèque de posséder un avatar à mon image qui me «[permet] d’exister dans [un] nouvel environnement où [je n’ai] pas de corps, mais aussi [de m’en] protéger, de façon plus ou moins accentuée selon l’hostilité de l’endroit où [je me] trouve. (Feitz, 2007)


«Je suis, donc j’existe!» J’ai une identité propre, j’existe et je construis ma place dans ce monde réel qu’est le mien (et le vôtre). Je n’ai aucunement besoin d’un avatar pour me le rappeler ou pour me donner ce «je-ne-sais-quoi». Je suis une entité dans la communauté québécoise, dans la solidarité nationale canadienne. Je n’ai pas besoin de me retrouver ailleurs dans un regroupement virtuel pour communiquer, transformer, créer ou exister.


Est-ce que nos «émotions se dévoile[nt] grâce à une nouvelle place faite au corps? [Devient-il] malléable, capable de ressentir les émotions à distance, de se sentir virtuellement, de s’imaginer [des] adversaires?» (Balbo, 2003) «[Y a-t-il] une sorte de fusion mentale qui s'opère? Les gens se reconnaissent dans l'avatar et emportent une part de l'avatar avec eux», explique Jesse Fox. «Cela crée un lien instantané qui s'enracine dans l'inconscient». Le fait de se voir crée-t-il une invitation ou une incitation au meilleur, à des actions préférables à d’autres? Cela restera inconnu pour moi puisque, même après tout ce que j’ai lu et entendu sur les mondes virtuels, je ne sens pas l’envie de me lancer dans cette aventure. Je préfère, et de loin, rester les deux pieds sur terre!


Agence France-Presse, 2010. «Créer son avatar... et le prendre en exemple» In Site de technaute.cyberpresse.ca. 26 février 2010. En ligne. URL : http://technaute.cyberpresse.ca/nouvelles/internet/201002/26/01-4255730-creer-son-avatar-et-le-prendre-en-exemple.php. Consultée le 28 février 2010.


Balbo, Sophie. 2003. « Les communautés de jeux en réseau ou la reconnaissance des émotions: vers un nouveau type de rapport au corps ». in Roustan, Mélanie (Sous la dir.). La pratique du jeu vidéo : Réalité ou virtualité. Paris : L’Harmattan, pp. 83-93.


Feitz, Anne. 2007. « Salut à toi l’avatar ». in Enjeux - Les Échos, hors série n° 3, décembre. [En ligne]. URL: http://www.lesechos.fr/enjeuxlesechosvirtuel/pdf/hors-serie/hs03.pdf . Consulté le 28 février 2010 .